Changer son histoire

Par Maryse Loranger • Le 28 juillet 2021


Quelle belle journée! On est lundi, la semaine débute rondement avec mon guide des vacances en Gaspésie qui vient d’être gentiment déposé dans ma boîte aux lettres et le soleil qui est haut dans le ciel. Un petit déjeuner copieux avec mon amoureux et une promenade avec Loki, et me voilà prête à attaquer ma semaine! Mais c’est plus que ça.

Hier j’ai eu une épiphanie. Ça fait littéralement plus d’un an que la pandémie nous a empêchés de nous réunir en groupe et voilà qu’hier j’allais vivre enfin un « bon dîner ensemble » avec une couple de personnes de mon entourage. C’est bien dommage, mais je n’en avais carrément pas envie. Mon intuition me parlait, ou plutôt criait à tue-tête de ne pas y aller. Vous pensez certainement que c’est bizarre ou même triste. Je commençais à me culpabiliser de ne pas avoir le goût d’y aller. C’était simplement mes moyens de défense, mon dialogue interne qui me ramenait à revoir et réentendre des commentaires, des critiques, des railleries dont j’ai été l’objet si souvent en présence de ces personnes. Alors vous me direz bien que c’est normal de ne pas vouloir voir quelqu’un qui nous dénigre depuis des années. Quelle idée d’entretenir cette relation. Je vous répondrai qu’on n’a pas toujours le choix lorsque ces personnes sont des membres de notre famille. On fait avec, on tente de se faire une carapace. Puis la carapace craque, on se sent faible, épuisée de se battre contre soi-même et on se tape toutes les crises de migraine de la terre. Trop susceptible et trop sensible. On ne se sent pas normale (peu importe ce que le mot normal veut dire) et on se dit qu’on ne l’est probablement pas si à chaque fois, on s’écroule devant les commentaires innocents de Pierre-Jean et bien sûr, Jacques!

Mais voilà qu’hier, j’ai vu « Pierre-Jean et bien sûr Jacques » pour ce qu’ils sont et la dynamique qu’ils entretiennent entre eux. Je me suis vue aussi pour ce que je suis maintenant et la facilité que j’ai développé à garder mes distances, à ne plus me laisser submerger par le négatif, à focaliser mon regard et mon énergie sur le beau, le doux et le naïf, à voir arriver les attaques et les faire couler comme on fait couler un bateau dans le jeu « Battleship ».

L’histoire que nous nous racontons change littéralement notre monde intérieur. Changer notre monde veut dire changer notre histoire. Mais mieux encore, changer notre histoire veut dire nous départir de nos vieux schèmes de pensée et en créer de nouveaux.

Raconter son histoire de façon positive est un outil incroyable qui aide à changer et à recréer notre réalité qui nous sert positivement, peu importe où nous en sommes dans la vie et qui peut aider les autres qui se sentent interpellés.

C’est un moyen parfait lorsqu’on se sent particulièrement déprimé, contrarié ou que la vie ne se déroule pas comme nous l’avions imaginé.

Cette stratégie aide également à se détacher des histoires, pensées ou croyances négatives qui peuvent survenir, quand le pilote automatique se met en marche et nous entraîne dans une spirale vers le bas.

Voici mes astuces :

1. Observez l’histoire que vous vous racontez comme si vous regardiez un film. Le film peut être simplement un segment de votre histoire auquel vous désirez apporter un changement.

2. Avant d’apporter un changement, prenez conscience de ce que vous vous dites intérieurement. Est-ce que vous êtes porté à vous critiquer ou vous juger? Avez-vous tendance à l’auto-dérision? À modifier l’histoire pour plaire ou pour éviter une réaction?

3. Maintenant, prenez une décision. Est-ce que l’histoire que vous avez nourrie jusqu’ici vous est encore utile? Si oui, gardez-la. Si la réponse est non, laissez aller cette histoire pour faire de l’espace à de la nouveauté.

4. C’est le moment de décider du nouveau cours des choses et de redessiner votre histoire. Prenez votre temps pour y penser. Ça fait probablement des années que vous naviguez sur des eaux connues et le changement demande une nouvelle destination, un virement de cap et le bon vent pour pousser dans les voiles.

5. Ajustez vos pensées. Je sais, ce n’est pas évident. Mais oui c’est possible et oui cela va prendre du temps. Le changement de pensées peut être difficile à faire, spécialement si vous avez vécu avec ces scénarios en tête depuis longtemps. Par exemple, si par le passé votre histoire était  « Je ne suis pas ce que j’aurais voulu parce que je ne suis pas assez bon(ne) », vous pourriez changer pour « Je sais que je suis une bonne personne et que la vie m’amène exactement où je dois être ».

Soyez constant et patient dans la création de nouvelles pensées pour remplacer les anciennes qui sont négatives. Rome ne s’est pas bâti en 1 jour!

Un rappel amical pour vous, lecteurs, que ceci est mon blogue et que tout ce que vous lisez est basé sur mon expérience perso. Mon but est de vous en faire profiter et de vous partager les connaissances que j’ai acquises à travers les années vécues avec la migraine et les céphalées chroniques, constamment à la recherche de solutions, si ce n’est d’explications. Ceci n’est pas un article scientifique, médical ou visant un endoctrinement quelconque. Hahaha… vous vous en doutiez bien! Si cet article vous aide, alors j’en serai la première heureuse. N’hésitez pas à me laisser un commentaire en passant par ici!

Maryse


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