C’est le temps des fêtes! La majorité des gens autour de moi tombent en vacances, pensent à leurs menus des fêtes, magasinent les cadeaux, décorent l’extérieur et l’intérieur de la maison. C’est un peu comme si la vie changeait soudainement de rythme pour faire beaucoup de place aux festivités et aux réunions de famille. Ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Les fêtes peuvent facilement devenir une source de stress et même faire jaillir un sentiment d’isolement quand on vit avec la migraine. Il y a ces soudaines attentes de l’extérieur. On ne veut pas décevoir personne mais on doit aussi se positionner sur notre état de santé. Continuer à suivre son rythme dans une période comme les fêtes demandent de l’écoute de soi, une grande acceptation de ses capacités pouvant passer de presque illimitées à zéro sans avertissement et dans certains cas, une résilience à vivre de la solitude à un moment où la famille et les ami·es vivent des moments de rassemblements.
C’est aussi ce moment qui invite les gens à prendre des résolutions pour la nouvelle année. Par exemple, on peut se dire : « À partir de janvier, je vais aller marcher régulièrement… En 2024, je vais profiter de mes fins de semaine pour essayer un nouveau resto. » De mon côté, c’est mon temps préféré pour faire un retour sur les changements que j’ai apportés à ma vie dans la dernière année. J’en profite pour revisiter les petits pas ajoutés à mon chemin pour vivre mieux, pour agrandir ma boîte à outils, pour contribuer à la communauté ou simplement pour réajuster ma trajectoire. Je retourne brièvement en arrière pour, non pas me remettre en question des choix effectués, mais davantage pour en faire ressortir la lumière ou si l’on veut, ce que j’ai appris.
Je regarde les moments qui m’ont fait vivre de la joie comme ceux qui m’ont fait naître de la tristesse. Je reviens sur mes défis sur le plan physique comme sur le plan émotionnel, que ce soit la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de bien-être ou le deuil d’une relation d’amitié, et je vois clairement que c’était parce que j’étais prête à vivre une expérience plus en harmonie avec moi-même. J’avais appris ce dont j’avais besoin pour la croissance de mon âme et il était temps de passer vers la leçon suivante. La vie avait une vision différente pour moi. Tout simplement, j’étais prête à passer à autre chose.
Mais cela ne veut pas dire que ça n’a pas été difficile. Parfois, aussi glorieux ou nécessaire que soit le changement, j’ai vécu des hésitations. Mais la question est comment changer, comment m’écouter, comment entendre les réponses qui me sont révélées de mon âme à travers mes sensations, mes ressentis, mon intuition?
Je me dis que quoi qu’il arrive, chaque action que j’entreprends m’en apprend davantage sur moi-même. C’est l’essence de mon chemin pour m’épanouir et c’est ainsi que je deviens et me rapproche davantage de qui je suis vraiment. J’ai la ferme conviction que même un pas en arrière peut me propulser vers l’avant, à condition que j’en sois consciente et que l’action soit intentionnelle. Des fois, il est sage d’accepter que la situation puisse empirer avant de s’améliorer. Mais c’est là le secret. La situation s’améliore toujours. Et encore mieux, la situation vire de bord de manière inattendue. Comme si tout était là pour une raison. Comme si on avait une porte. Et tout redevient simple et facile. Et là, et seulement là, à ce moment précis, on sait avec certitude qu’on est à notre place. C’est un sentiment merveilleux rempli de lumière et de douceur. Tout comme est composée la matière première de ce que nous sommes.
Toutefois, le deuil est inévitable, les erreurs sont nécessaires et la certitude, même si nous croyons avoir tout planifié, est impossible. C’est ce qui rend la vie si créative, éducative et, plus que tout, si vivante. J’aime bien cette citation :
« L’échec n’existe pas. L’échec, c’est juste la vie qui essaie de nous faire avancer dans une autre direction. »
-Oprah Winfrey
Savoir quand il est temps de changer
Alors, comment décider s’il est temps d’essayer quelque chose de nouveau? Les changements de vie nécessaires s’accompagnent souvent de douleurs et de symptômes. Par exemple, ce qui me faisait du bien ou m’aidait à me détendre semble désormais être une mauvaise habitude. Ce qui m’a inspirée ou mise au défi me semble désormais fastidieux.
Les comportements qui m’ont permis de me sentir en contrôle ne fonctionnent plus. Ma tête me dit : « reste sur place », mais mon cœur me dit : « avance ». Et je comprends très bien mon cœur et ce qu’il me dit, car mon histoire a pris une nouvelle direction plus douce et plus séduisante.
Je revois ces moments de changement qui étaient déjà en train de se faire, un peu comme un train qui quitte la gare et, de manière subtile, ma conscience, mon cœur, qui m’a poussé à grandir.
L’astuce a été d’accepter ce changement, d’écouter mon intuition plus tôt et d’adopter ces stratégies qui me sont bénéfiques. Je vous les partage.
La tranquillité
Le changement peut entraîner beaucoup de bruit et de distraction. Prendre du temps pour moi, pour méditer, pour marcher dans le bois ou simplement pour m’asseoir et réfléchir. Écouter ma voix intérieure pour que mon intuition puisse me guider.
Me connaître mieux
Le doute de soi est paralysant. J’aime donc tenir dans un journal des listes de mes forces, de mes expériences, de mes contacts – tout ce qui me dit que je suis prête pour ce changement. Ensuite, lorsque des pensées négatives s’insinuent, je leur dis à quel point je suis vraiment préparée au changement.
Tendre la main
Parfois, il est utile de tendre la main à ceux qui ont suivi le chemin de la vie avant nous, qui ont de l’expérience et qui ont cette sagesse pour nous inspirer dans notre processus de changement. J’ai cette très grande chance. Que ce soit sous la forme d’un confident ou d’une amie qui m’apporte force et réconfort, je sais que je peux m’étirer pour prendre leurs mains qui sauront m’apporter des pistes de réflexion pour le chemin à prendre.
Pour terminer, je vous partage cette pensée : quelle que soit la montagne que nous nous sentons appelé·es à gravir, se recentrer en pleine tranquillité, se connaître pour mieux choisir le sentier qui nous correspond en harmonie avec notre âme et la confiance en ceux et celles qui nous soutiennent dans nos pas lorsque nous en avons besoin, ne sont que quelques-unes des pépites de lumière accessibles.
Autant qu’il y a de couleurs de bleu dans le ciel, autant qu’il y aura de nuages de toutes les formes à danser et tournoyer et autant qu’il y aura votre propre lumière pour en projeter les réflexions, il y aura une multitude de choix et de sentiers à parcourir pour apprendre, pour croître et pour illuminer les êtres chers de notre feu et de notre chaleur.
Avec douceur et espoir,
-Maryse Loranger
