On est les deux pieds en sol 2024. Je ne sais pas si c’est mon âge, ma gratitude pour ce que la vie m’offre de beau et de bon ou simplement grâce aux échanges à cœur ouvert que j’ai la grâce de vivre depuis quelques semaines. Mais je me suis souvenu ce matin d’une observation qu’une employeure m’avait lancée il y a plusieurs années alors que je dirigeais un programme de danse-études. Elle m’avait dit : « Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi insécure capable de défoncer des murs avec confiance. »
À cette époque, je ne comprenais pas le sens et encore moins la logique de ce commentaire. En regardant de plus près, maintenant, je me souviens des crises de migraine omniprésentes sur une base quotidienne, des nouveaux défis qui se présentaient à moi avec mes nouvelles fonctions, des nombreux déplacements entre mon appartement à Montréal et mon travail à Trois-Rivières, de la surcharge de tâches d’enseignement et de direction du programme combinés ensemble occupant mes journées entières, les soirs et les fins de semaine.
Avec les douleurs et tous les symptômes qui accompagnent la migraine, il est assez normal d’être insécure. Le contraire serait carrément inusité! Quand, comment et combien de temps je subirais la prochaine crise étaient toutes ces questions venant occuper tous les espaces libres de mon esprit. Et comme les espaces étaient plutôt rares, mon cerveau n’avait que très peu de calme nécessaire à son répit. Mais tout ceci est du passé! Pourquoi je vous en parle? Parce que c’est justement un passé qui me permet maintenant de voir clairement le chemin parcouru. À la manière du carnivore qui adorait son pâté chinois au bœuf et qui apprécie encore plus son pâté chinois végétarien maintenant, je vous livre quelques-unes des étapes parcourues pour en arriver à garder ma confiance tout en effaçant doucement les insécurités. Mais j’ai encore du chemin à faire… je mange encore du bœuf de temps à autre, surtout lorsqu’on m’offre du bon cipâte dans le temps des fêtes!!
Comment puis-je devenir plus confiante?
La réponse est de me garder en action pour passer à l’étape suivante.
Je réalise de plus en plus que chaque étape que je prends, que ce soit pour ma guérison, pour l’atteinte de mes objectifs et la transition vers la vie que je veux vivre, tout en me relevant des passages de la vie plus difficiles, me rapproche du sentiment profond de confiance.
C’est un peu comme le jour où ma laveuse ne se vidait plus. Imaginez toute l’accumulation d’eau et les vêtements imbibés et dégoulinants. Il y avait deux solutions. La première, plus coûteuse, de faire appel au service d’une compagnie en réparation d’électroménagers ou aller sur YouTube et trouver les solutions moi-même. J’ai opté pour la deuxième solution et ça aurait pu ne pas fonctionner. Mais au moins j’aurais essayé. La bonne nouvelle, c’est que j’ai trouvé l’anomalie en lisant sur le sujet. De toute évidence je n’étais pas la seule avec ce problème de laveuse! Si j’avais décidé de ne pas passer à l’action, je n’aurais pas eu le sentiment de satisfaction que j’ai ressenti lorsque ma laveuse s’est remise à fonctionner normalement! Et ce sentiment de satisfaction se transforme instantanément en sentiment de confiance!
Je sais, cet exemple n’a pas de lien direct avec la migraine mais quelque part, j’en vois un. Quand on vit avec l’insécurité de l’apparition de la prochaine migraine, de sa durée et de son intensité, on peut perdre confiance en nos capacités de passer à l’action. On perd cette confiance en nous.
Croire en moi et en mes capacités demande du travail. Il n’y a pas d’interrupteur qui s’enclenche lorsque je dois faire un certain travail vers ma guérison, que ce soit sur le plan émotionnel ou physique. Il y a plusieurs variantes. Un peu comme un gradateur. Le temps, l’intention en pleine conscience, les efforts, les soins personnels, les étapes d’action et le fait de persévérer sur le chemin de l’action soutiennent ce gradateur. Un jour, à force de faire des petits pas vers l’action, j’ai réussi à voir une image plus claire de moi-même. J’ai commencé à voir ma lumière plutôt que de me percevoir et de m’identifier à la migraine, cette partie sombre de moi. Je me suis sentie « activée » et non « éteinte ». Je me suis sentie capable de dire oui à la vie au lieu de me cacher.
Entrer dans l’énergie de l’action a été et est toujours une étape majeure qui me fait passer du manque à l’abondance, de la peur à la foi, du « je ne suis pas adéquate » au « je suis plus que suffisante », du flou à la clarté.
Je vous partage mes stratégies d’action. Mes tremplins pour mieux sauter, mes piliers pour me soutenir et mes lumières qui écartent la noirceur.
Visualiser
Même lorsque j’ai plus ou moins le temps, ça peut être quelques minutes seulement, je ferme les yeux et je me visualise en pleine forme, en bonne santé et heureuse en train de faire ce que je veux faire. Je me vois en action et je me concentre sur le sentiment que cela me procure. Je vois tout. Mon environnement, les couleurs, les odeurs, les bruits. Et je me vois en action, en vitesse réelle, non pas comme si je me regardais sur un écran ou à la télévision mais bien de l’intérieur, à travers mes propres yeux avec les sensations de mon corps. Je me vois réussir l’action en question et je me tourne vers mon sentiment d’accomplissement, positif et rayonnant.
Affirmer
J’écris mes affirmations et je les dispose dans les pièces de ma maison, de telle sorte que je les lis dans ma tête ou à haute voix lorsque je passe devant. Après quelque temps, ça peut être des jours ou des semaines, je vérifie si elles sont toujours utiles et pertinentes pour moi. Puis je les change au besoin ou j’en écris de nouvelles pour demeurer connectée à moi-même et aux actions que je veux entreprendre ou poursuivre.
Me préparer
Quand je me sens préparée, je ressens un grand sentiment de plénitude. Un peu de préparation contribue grandement à renforcer ma confiance, dépendant de l’action à entreprendre. Cela peut prendre la forme d’une routine que j’installe chaque jour, de lectures sur le sujet en question ou le choix d’une méditation selon le besoin du moment.
Me donner des objectifs
Une amie m’a demandé un jour quel était mon objectif avec un de mes projets d’écriture. Je ne savais pas clairement ce que je voulais faire. Un roman? Un recueil de nouvelles? Un bouquin « self-help » pour les gens qui vivent avec la migraine? Elle m’a fait voir que c’était la raison pour laquelle je ne pouvais pas passer à l’étape suivante : je ne savais pas où aller ni où commencer. Atteindre l’objectif est une chose. Mais se donner des objectifs clairs et les étapes pour les atteindre est, sans faire de jeu de mots, le but numéro un. Se donner un objectif, pour avoir une vision. La confiance suit la vision.
Action
Chaque jour, je me lève et je passe à l’action. Qu’elle soit petite ou grande n’a pas d’importance. Si j’ai le blocage de l’écrivain, je me lève et je vais me promener avec ma louve Loki. Si je me sens nerveuse à l’idée de passer un appel téléphonique, je vais faire du mouvement en douceur pour m’oxygéner, me mobiliser et détendre mon système nerveux. Faire simplement quelque chose pour briser l’énergie qui me retient de passer à l’action m’aide à renforcer ma confiance plus que toute autre chose. Puis je le fais. Je passe à l’action en question!
Renforcer mes compétences
Je fais ce qui me donne un sentiment d’auto-accomplissement. Je ne suis peut-être pas géniale en couture ou en tricot, mais au lieu de m’en vouloir de ne pas savoir coudre ou tricoter, je fais des trucs qui me font vivre des réussites, peu importe ce que c’est, sans me juger ou me critiquer. Quand je me sens bien dans ce que je fais, je renforce le positif et je suis plus motivée et dynamisée pour passer à l’action désirée.
En conclusion…
La réussite n’est pas toujours mesurable par le monde extérieur. C’est très personnel et subjectif, mais on le sait intérieurement, et quand on le sait, on a ce sentiment très fort d’accomplissement et de confiance à poursuivre sur ce chemin à notre rythme. Le chemin de l’action. Celui qui construit une base solide de paix intérieure et de confiance.
Avec douceur,
Maryse Loranger
J’adore! Merci Maryse! 🥰
Merci Alex! 🌹