Les petits pas

Par Maryse Loranger • Le 14 avril 2022


Aujourd’hui, j’aborde un sujet qui est rarement discuté dans les articles écrits sur la maladie de la migraine. Heureusement, chaque année nous avons la chance de suivre le Sommet international sur la migraine, au cours duquel on peut sonder le degré d’ouverture des spécialistes, médecins, chercheurs, psychiatres ou psychologues, au fait que d’autres solutions sont primordiales dans le processus de gestion de la migraine.

 

Le Sommet

J’ai écouté plusieurs entrevues au Sommet, mais celle qui a attiré mon attention, c’est celle de Dr Matthew Robbins. Les points que je retiens sont :

1- La migraine chronique EST réversible.

2- Une routine du matin faite de mouvements d’étirements doux et d’une méthode de pleine conscience (méditer, faire du EFT ou de la relaxation…) aide à prévenir les migraines associées aux tensions musculaires et à l’anxiété.

3- Une routine du soir pour se détendre aide à prévenir les migraines associées à l’insomnie.

4- Un traitement avec des médicaments est plus efficace s’il est accompagné d’approches cognitivo-comportementales, car tous deux travaillent de concert. Comme quoi 1 + 1 = 3.

5- Nous ne sommes pas responsables de nos crises de migraine, et il y a de l’espoir de ne plus vivre avec la migraine chronique… même si ça fait des dizaines d’années que l’on vit avec.

Tout d’abord je dis « WOW ». Puis je dis « ENFIN! » Vous avez vu le point no 1 et le point no 5? Comprenez-vous ce que cela veut dire? La définition de la migraine devient différente. Sa nature aussi. Et les causes, évidemment. Il n’y a rien de permanent et il n’y aura jamais rien qui le sera. On peut prendre en charge nos habitudes de vie, et avec les bonnes stratégies et de la patience, nous pouvons renverser le cercle infernal de la migraine vers une guérison! Voilà le topo.

 

Un peu d’espoir

Quel soulagement! Il y a 11 ans, ma neurologue me disait sans sourciller que j’allais vivre avec la migraine jusqu’à la fin de mes jours. Je suis revenue à la maison et j’ai sombré dans une dépression majeure qui a duré deux ans. J’ai voulu mourir, mais qui ne le souhaiterait pas avec ce coup de barre ? Je ne peux même pas blâmer ma neurologue. Les recherches étaient quasi inexistantes et, encore aujourd’hui, la maladie de la migraine est le parent pauvre en ce qui a trait à l’allocation de budgets pour la recherche. Je suis toujours suivie par la même neurologue et je ne changerais pour rien au monde. On avance ensemble dans ce monde encore insuffisamment exploré mais dont les solutions semblent beaucoup plus positives et encourageantes que jamais! Et surtout, j’ai repris espoir!

Pas plus tard qu’hier, je parlais avec une collègue qui s’est débarrassée de la migraine en suivant un programme de gestion de la douleur. Ce programme est orienté sur différents volets dont, entre autres, l’éducation et les habitudes de vie. J’ai lu un très bon livre dernièrement, dont un des auteurs, ayant souffert de la migraine, expliquait ne plus en avoir après avoir fait un gros travail d’introspection et de résolution de ses traumatismes d’enfance. Et les exemples continuent.

Ce qui m’amène à vous demander ce qui suit. Si on vous disait qu’il est possible de vous débarrasser de la migraine en acceptant de changer quelque peu votre vie, ou même beaucoup, seriez-vous partant(e)? Si oui, de toute évidence c’est la bonne chose à faire. Mais doit-on tout changer en même temps? Ouf, je ne crois pas non. Ce serait un stress de plus et personne n’a besoin de se sentir bousculé. Je vous propose donc ceci. Allez-y tranquillement peu importe ce que vous voulez apporter de nouveau dans votre journée, votre semaine, votre mois… votre vie.

 

La théorie des petits pas

Voici une publication qui m’est apparue sur mon mur Facebook. J’avoue l’avoir pris personnellement, dans le meilleur des sens qui soit. On veut tellement continuer d’accomplir des choses. Ce n’est pas parce qu’on a la migraine que notre besoin d’auto-accomplissement s’évanouit! Enfin voici le billet en question. Ça parle de la théorie des petits pas.

La théorie des petits pas est utile quand on souhaite atteindre des objectifs de toutes sortes, intégrer de nouveaux apprentissages, apporter des changements durables dans sa vie, se relever d’une épreuve ou d’un traumatisme, apprivoiser la douleur chronique ou parfois simplement passer à travers une journée difficile. Elle nous invite à s’armer de patience et d’indulgence en se rappelant que mis bout à bout, les petits gestes ou les petites habitudes du quotidien comptent beaucoup plus que ce qu’on pourrait penser.

  • Extrait de Humain Avant Tout

Et vous, avez-vous commencé vos petits pas? Si oui, je serais heureuse de les découvrir! Si vous êtes sur le point de trouver cette route pour y poser vos premiers petits pas, je vous félicite! Ce n’est pas toujours chose facile de se mettre en action quand on vit entre deux crises de migraine. J’en sais quelque chose! Mais faites-vous confiance. Suivez votre instinct. Dites-moi, qu’est-ce qui vous ferait plaisir aujourd’hui?

J’espère que ce billet pourra alimenter votre réflexion et répondre à certaines de vos questions. N’hésitez pas à m’écrire vos commentaires. Ça me fera grand plaisir de vous lire et surtout, de vous répondre. Après tout, nos petits pas se sont croisés, ici et maintenant.

Avec douceur,

Maryse


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