Tu n’es pas seul·e

Par Maryse Loranger • Le 26 septembre 2023


La solitude ressentie

Cet été, j’ai vécu deux sortes d’escapades nature pour mes vacances.

Ma première escapade aux Îles-de-la-Madeleine fut avec une amie de voyage et l’autre en Gaspésie se fit en solo ou plutôt en duo avec ma petite louve Loki.

J’avais de grands espoirs de voir une différence entre la fréquence des crises de migraines et mes vacances toutes formes confondues.

Mes conclusions ont été aussi excitantes que la découverte de ma dernière recette de croustade aux pommes. Comme ce délicieux dessert, toutes les façons de voyager sont uniques et apportent des moments de satisfaction bien distincts.

Dans ce blogue, je vous livre donc mes réflexions sur la place et l’influence de la solitude dans nos vies sous l’angle de quelqu’un qui vit avec le grand défi de la migraine chronique. Évidemment, on aime tous la croustade, cela ne veut pas dire qu’on aime tous la même recette. De mon côté, j’ai préféré mon voyage en solo accompagné de ma louve. Voici pourquoi:

J’y ai trouvé une meilleure gestion de la migraine, pas autant en fréquence qu’en durée et en intensité. Et ça, c’est beaucoup pour une femme comme moi qui vit quotidiennement avec la migraine. 

Beaucoup trop souvent, la solitude est perçue et définie comme un état d’isolement social ou de manque de connexion avec les autres. Effectivement, l’isolement peut avoir un impact significatif sur notre bien-être mental et physique. On l’a bien vécu avec la pandémie. 

L’une des raisons principales pour lesquelles la solitude découlant de l’isolement peut contribuer à l’apparition des migraines est le stress. Lorsque nous nous sentons seul·es, nous sommes plus susceptibles de ressentir du stress chronique, ce qui peut déclencher des migraines chez certaines personnes. Le stress peut provoquer des tensions musculaires, des changements hormonaux et des déséquilibres chimiques dans le cerveau, tous des facteurs qui peuvent déclencher une crise de migraine.

Pendant bien longtemps, j’avais cette idée effroyable qu’un jour je me retrouverais seule. Et quoique je ne savais pas ce que me réservait l’avenir, cette idée générait énormément d’anxiété. Comme si je m’imaginais complètement démunie dans ma solitude.

La solitude peut également entraîner un manque de soutien émotionnel, ce qui peut aggraver les symptômes de la migraine.

Dans mon cas, ce fut l’inverse.

Le manque de soutien émotionnel m’a amené à m’isoler et avec le temps à développer mes propres moyens pour m’épanouir. Je suis en effet une self-made. Enfin, je le crois. Lorsque nous sommes entouré·es de personnes qui nous comprennent et nous soutiennent, nous sommes mieux équipé·es pour faire face aux défis de la vie, y compris les crises de migraine. Le manque de soutien émotionnel peut augmenter le sentiment de stress et d’anxiété, ce qui peut à son tour intensifier les symptômes de la migraine. 

En plus de l’impact émotionnel, la solitude peut également avoir un effet sur notre mode de vie, ce qui peut augmenter la fréquence des migraines. Lorsque nous nous sentons seul·es, nous avons tendance à être moins actif·ve·s socialement et physiquement.

Cela peut entraîner une mauvaise alimentation, un manque d’exercice et des habitudes de sommeil perturbées, tous des facteurs qui peuvent déclencher des migraines. Alors, c’est justement là que j’ai décidé de faire tout autrement. Mon style de vie rythmé de séances de mouvements Gyrokinesis, de sports, d’alimentation santé et des bonnes habitudes de sommeil, fait en sorte que je garde un certain contrôle sur ces éléments.

J’ai lu quelque part que pour réduire la fréquence des migraines et améliorer notre bien-être général, il est essentiel de combattre la solitude en cherchant des interactions sociales significatives. Passer du temps avec des ami·es, rejoindre des groupes d’intérêt commun, participer à des activités sociales et chercher un soutien émotionnel peuvent tous contribuer à réduire le stress et à améliorer notre qualité de vie.

C’est vrai, et je suis bénie de pouvoir m’entourer de personnes riches de sens dans ma vie. Mais il arrive qu’être seule soit plus que salutaire pour moi.

La solitude salutaire

La solitude m’offre un environnement calme et paisible, ce qui est extrêmement bénéfique pour moi.

Lorsque je suis seule, j’ai la possibilité de me détendre et de me reposer sans être perturbée par les bruits et les distractions extérieures, ou même par quelqu’un qui n’a pas les mêmes besoins que moi.

Me retrouver avec moi-même, suivre mon rythme et surtout demeurer flexible en termes de temps ou d’activités permet de réduire mon niveau de stress et d’anxiété, deux facteurs qui déclenchent ou aggravent les crises de migraines.

De plus, la solitude m’offre une pause dans les interactions sociales, un besoin essentiel. Les migraines me rendent sensible à tous les stimulis sensoriels en général. Être seule, même si je dois m’occuper de ma louve, me permet d’éviter des stimulations extérieures inutiles et de créer un environnement propice pour me reposer et récupérer. 

Lors de mon 2e voyage, j’ai pu apprivoiser certaines crises de migraine grâce à ma solitude. J’ai pu pratiquer des techniques de gestion du stress, telles que le mouvement Gyrokinesis, la méditation et la respiration profonde dès lors les premières apparitions de symptômes d’une crise de migraine. Ces stratégies m’ont grandement aidé à réduire la durée et l’intensité des migraines en favorisant la relaxation et en calmant mon système nerveux. 

Enfin, la solitude peut offrir des bienfaits importants aux personnes souffrant de la migraine. Elle le fait pour moi, peut-être le ferait-elle pour vous? À la fin de la journée, le plus important est de mieux se connaître, d’écouter nos besoins et de respecter nos limites. Je vous partage ce texte que j’aime beaucoup et qui m’aide à traverser les moments les plus difficiles.

 

« Si tu te sens dépassé·e et que la vie n’arrête pas de te lancer des défis, tu n’es pas seul·e.

Si tu te sens déçu.e et frustré·e, tu n’es pas seul·e.

Si tu te sens imparfait·e et que tu crois avoir échoué, tu n’es pas seul·e.

Si tu te sens triste et que tu vis quelque chose de douloureux, tu n’es pas seul·e.

Si tu te sens seul·e, tu n’es pas seul·e.

Ce n’est pas juste toi. Et il n’y a rien de mal avec toi.

Lorsque nous nous souvenons que nous ne sommes pas seul·es et que nous vivons simplement une expérience humaine normale, partagée et commune, cela peut nous aider à avoir de la compassion envers nous-mêmes. Cela peut nous aider à nous sentir connecté·es avec notre cœur.

Parce que nous savons que d’autres personnes l’ont fait avant nous, cela peut nous donner l’espoir que nous pouvons le faire aussi. Que nous pouvons continuer d’avancer et continuer à nous relever, même face aux difficultés.

Nous sommes tous·tes ici pour toi. Nous pouvons avancer ensemble. Tu n’es plus seul·e. »

 

Avec douceur,

Maryse Loranger.

 


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