Contre une crise de migraine, il faut avoir un bon plan d’action. Miser sur l’implication des gens qui t’entourent avant la crise peut vraiment t’aider à te sentir mieux.
Regardons les choses en face : les crises de migraine ne sont pas une partie de plaisir. Elles te donnent des maux de tête, te mettent dans un état bizarre et peuvent te faire vomir ou brouiller ta vision avec des lignes ondulées ou des étoiles.
Quand tu as une crise de migraine, tu peux avoir l’impression que ta famille, tes camarades et même tes enseignants sont en colère contre toi.
Tout ce beau monde peut se plaindre : « Pas encore! », quand tu dois manquer une activité plaisante un samedi après-midi, ou « Bon, ça recommence », si tes parents doivent changer leur plan et annuler la gardienne ou le gardien.
Tout est ma faute
Avoir la migraine peut vraiment te faire sentir comme si tout était de ta faute. Comme si tu n’étais pas une personne « normale ». Tu peux avoir l’impression que tes maux de tête ou de ventre ne s’en iront JAMAIS! C’est facile de t’en prendre à toi-même et d’être très en colère. Tu peux même en pleurer et avoir l’impression que les choses ne changeront jamais.
Mais il y a une façon de se sentir VRAIMENT MIEUX lorsque tout va mal. Veux-tu savoir comment?
Aider tes proches à t’aider
Quand tu as une migraine, tu ne te sens pas bien du tout. C’est un peu comme si tu n’étais pas toi-même. Lorsque tu as mal à la tête, tout semble trop fort, trop lumineux, trop agaçant, et ça te rend plutôt triste. Et tu t’inquiètes surtout parce que tes journées vont être chamboulées. Tu devras peut-être manquer l’école, et ce ne sera pas la grande forme.
Quand on a une migraine, on souffre avant la migraine, pendant la migraine, et même un peu après. Ça devient parfois difficile de texter sur nos téléphones ou juste de passer du bon temps, de faire nos activités après l’école ou de faire nos devoirs. Parfois, on arrive à peine à manger notre lunch, et tout le monde veut savoir pourquoi. Et quand arrive le souper, on aimerait bien juste se contenter d’un peu de soupe et de craquelins, question de pouvoir se retirer au plus tôt dans notre cocon, n’est-ce pas?
Quand on se sent faibles, quand on ressent la fatigue et un grand inconfort, ce serait tellement bien si tout le monde autour pouvait nous apporter exactement ce dont on a besoin.
La migraine est une douleur à la tête tout à fait particulière. C’est pire qu’un mal de tête, c’est une douleur au cerveau. Peu de personnes le savent. Le savais-tu, toi? On vomit, on s’absente de l’école et on s’inquiète beaucoup.
Mais sais-tu quoi? Quand tu es de retour sur pieds, il y a énormément de choses que tu peux faire pour montrer aux gens autour comment ils peuvent être des superhéros pour toi dans ces épisodes difficiles.
Qui doit être au courant?
Nos parents savent bien des choses, mais ils ne savent certainement pas tout. (Ne le dis pas trop fort, surtout!) Ils en savent sûrement un bout au sujet de la migraine, parce que ça a tendance à courir dans les familles. Cela dit, il y a des familles qui ne partagent pas les mêmes histoires médicales, comme les familles d’adoption ou les familles reconstituées. Peu importe à quoi ressemble ta famille, tu peux réunir tout le monde pour partager ce que tu sais.
Avec la famille
- Le S.O.S. Utilise un calendrier familial pour inscrire les jours où tu as un épisode de migraine. Place ce calendrier à un endroit bien en vue. Comme ça, tout le monde saura comment aider.
- Le code familial. Utilise un mot amusant servant de code pour ta famille, qui pourra baisser le son de la télévision, éviter les odeurs fortes et prévoir quelque chose de léger pour le souper.
À l’école
- L’alerte rouge! Partage une expression codée avec tes camarades les plus proches, qui sauront que tu ne te sens pas très bien à cause de la migraine.
- La note d’un parent. Quand tu es en douleur ou que tu ne te sens pas bien et que tu souhaites te reposer ou rentrer à la maison, c’est pratique d’avoir sous la main une note de tes parents qui explique la situation. Assure-toi qu’il y a le numéro de téléphone d’une personne proche qui pourra venir te chercher à l’école pour te ramener chez toi. Ça va te rendre la vie plus facile les jours où tu ne te sens pas en mesure de tout expliquer.
- La trousse de secours. Laisse-la dans ton casier ou au bureau d’accueil. Ta trousse devrait contenir tes médicaments, les numéros de téléphone de tes proches, un coussin pour les yeux (pour te plonger dans le noir si tu n’arrives pas à te reposer à l’école), des bouchons pour tes oreilles, des bonbons au gingembre et un truc qui sent bon.
- Le plan. Parle à l’infirmière ou l’infirmier de ton école pour trouver une pièce tranquille juste pour toi et avoir de l’aide avec tes médicaments.
- La copie de sauvegarde. Assure-toi de compter sur un ou une camarade, une enseignante ou un enseignant pour te faire un résumé de ce que tu vas manquer si tu dois t’absenter de l’école.
Avec les amies et amis
- Le scénario. Signale à tes amies et amis comment tu te sens avec un langage codé qui les aidera à comprendre facilement ta situation complexe.
- Les gardes du corps. Camarades, Kamé Hamé Ha! Tes amies et amis peuvent te protéger quand tu dois traverser un couloir ou te rendre à la salle de bain pour te rafraîchir le visage avec un peu d’eau, en expliquant aux autres que tu as une migraine, mais que la situation est hors de danger.
Être toi-même, en tout temps
Quand tu montres aux autres que tu n’es pas la perfection incarnée et que tes épisodes de migraine font partie de qui tu es, tu fais un grand cadeau aux gens qui t’entourent. Les grandes personnes ont un nom pour ce cadeau : l’authenticité.
C’est un bien grand mot. Ce qu’il dit, c’est « voilà, je te montre qui je suis, parce que ça va t’aider à comprendre ». Quand tu agis ainsi, tu incites les autres à faire de même. En aidant les gens à t’aider, tu montres au monde que tu sais ce que c’est d’avoir besoin qu’on prenne soin de toi. Ça montre que tu sais aussi comment prendre soin des autres.
Cela dit, on ne peut pas plaire à tout le monde. On a toutes et tous nos propres besoins. N’oublie pas : aimer, c’est chercher à comprendre. Il y aura toujours des gens qui ne nous aimeront pas comme on le voudrait, mais c’est correct comme ça. On laisse faire, en appréciant d’autant plus la présence de nos proches qui souhaitent en savoir davantage.
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