Bontés ravagées
Mœurs dégagées
Horizons entravés
Quelques jours
Minuscules
L’espoir d’un monde meilleur
Perdus dans l’ombre
Diktats consuméristes
Nous oublions souvent
Que notre cœur est un prisme
Sur le pouvoir des Hommes
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Je me rappelle des Noëls à décorer la maison en espérant l’arrivée des flocons. En ce temps-là, j’avais… non pas si tant!…
En fait, je me rappelle d’un Noël où l’hiver fut au rendez-vous. Nous eûmes une énorme bordée de neige! Avec des bancs de neige. Mais ça ne compte pas puisqu’alors j’étais en France et que l’on appelait cette chose des congères… Maintenant quand j’utilise ce mot, je pense immédiatement aux gougères de ma mère… Des petites choses en pâte à choux et au fromage râpé. On les mange en apéritif.
C’était l’époque où manger du roquefort, du saumon et de l’agneau était festif! Sans parler des châtaignes! Ah oui, c’était le temps aussi où l’on écoutait Tino Rossi chanter « Petit papa Noël ». Et puis oui oui, summum de l’indécence, Nana Mouskouri que j’aime encore d’amour!
Il y avait aussi l’odeur du sapin recouverte par celle de la neige artificielle… C’était très in. Ma mère , ma soeur et moi, nous décorions la maison et le sapin, en attendant mon père qui rentrait du travail dans la journée du 24. Ma mère travaillait dans une école… Facile de l’avoir avec nous ce jour-là. La messe à minuit, les cadeaux à 2h30. Avant il y avait eu les huîtres, le boudin blanc et la bûche dans la maison bondée de mes grands-parents. Les jeux de cartes, les rires aux éclats. Moi, ce que je préférais c’était les mandarines dont mon grand-père raffolait… Et l’odeur du sapin…
Noël était malheureusement aussi synonyme d’enfermement, d’isolement. Nous n’avions pas la télé à la campagne et la radio ne captait pas les ondes radio que nous écoutions à la ville. Et surtout, surtout, il n’y avait pas l’école. Cette école qui me stressait tant, mais que j’aimais tant. Apprendre, apprendre… Voir l’étincelle dans les yeux de mes professeurs… J’ai eu la chance d’en connaître. C’était tellement merveilleux!
Depuis une bonne vingtaine d’années, Noël est plus synonyme de solitude à deux ou toute seule. Je préfère la deuxième, c’est plus paisible, c’est reposant et le moment d’apprécier ce que l’on a.
Cette année, mes parents me font l’immense plaisir de venir passer Noël ici au Québec pour la première fois en 23 ans! C’est du pur bonheur! On devait partir en Gaspésie, mais nous nous sommes ravisés. La fatigue du voyage après le voyage et le privilège de pouvoir vivre presque qu’en dehors de Montréal dans un coin que j’adore. La neige est au rendez-vous en plus!
Voilà, Noël, c’est tout cela pour moi. Des souvenirs plein la tête que je n’avais souffrante qu’en milieu de nuit, le mal de cœur un peu plus tard et le tout le lendemain.
Encore une fois, je trouve que tout ce qui se dégage de ce que je viens de vous raconter, c’est l’amour d’être ensemble, d’être avec soi-même, avec ce et ceux que l’on aime.
Alors, ensemble, soufflons sur le vent de l’amour. Que celui-ci permette au prisme de la vie d’attiser le pouvoir d’être bien, seul·e ou ensemble.
Allez, salut!
Alex
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Joyeuses fêtes Alex! 🎅☃️❄️
J’adore! Tout en délicatesse et en nostalgie. Bonne année à toi Alex!