4 humains – Micael

Par Maryse Loranger • Le 1 mars 2022


Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. –Paul Eluard

Il vous est certainement déjà arrivé de vivre des situations qui vous semblaient être de fortes coïncidences ou d’heureux hasards. Dans ma vie, je peux dire en avoir vécu quelques-uns. À chaque fois j’étais surprise de constater de quelle façon ces hasards répondaient à mon besoin ou à mes désirs. La sensation ou le sentiment intérieur était comme si des pièces de casse-tête entraient les unes dans les autres ou comme si les choses devaient arriver ainsi ou encore mieux, comme si tout était aligné pour se réaliser. Certaines personnes parleront des forces de l’univers, d’autres diront que ce ne sont que des coïncidences. Peu importe comment ces manifestations s’appellent, elles n’en sont pas moins agréables à vivre sinon grandioses par l’impression qu’elles laissent.

Aujourd’hui, je vous emporte avec moi dans mon 3e blogue de la série « 4 humains », une backstory sur les personnes qui ont créé la magie du vidéoclip « Migraine ». Je vous ai parlé de Chantal qui figure dans le film, d’Alexandre qui a fait naître l’histoire en images et maintenant je vous présente Capsyko, le rappeur, poète et artiste que j’ai croisé sur mon chemin tel un rendez-vous non planifié. Ma lecture de son poème marque le début de cette aventure enveloppée de simplicité et d’humanité vers la création du film Migraine.

 

Micael alias Capsyko

Au moment d’écrire ce texte, je ne connais pas du tout l’association Migraine Québec… Migraineux occasionnel, je vis une énième crise. L’envie me prend alors de poser des mots sur ce que je vis quand cela arrive. À ce moment, ma page Facebook démarre tout juste et mes textes ont peu de visibilité. Je décide alors de partager ce texte sur un groupe Facebook portant sur la migraine. Et là… Quelque chose d’inattendu se passe. Des commentaires de remerciements, des personnes qui s’y reconnaissent, je pense que c’est le texte qui fut lu par le plus de monde. Entre joie et stupéfaction, j’étais heureux que d’autres puissent s’identifier, heureux d’avoir pu poser des mots que d’autres n’avaient pas forcément… Et en même temps, surpris que ce soit celui-ci qui touche le plus. Quelques semaines passent et je pars pour un projet intitulé « la marche du rêve ». L’idée étant d’aller marcher sur les chemins de France et d’offrir du spectacle chez l’habitant en échange d’un logement pour la nuit. Les circonstances font que je me retrouve seul pendant quelques jours sur ce projet. Un soir, j’offre quelques textes à mes hôtes, dont ce texte sur la migraine. Et, quelques minutes plus tard, je reçois un message sur Facebook Messenger… C’est Maryse qui me propose cette collaboration. J’ai toujours gardé le souvenir d’un événement impromptu et en même temps, qui tombait vraiment à pic au vu des circonstances. Ce fut également le premier projet pour lequel j’ai dû me poser la question de la valeur de mon travail… Des échanges bienveillants, une collaboration fluide et qui m’a permis de retourner au studio. Mon ingénieur du son, qui est aussi mon parrain, était justement de passage sur Paris pour une journée au moment où je l’ai contacté pour produire le morceau… Tout s’est fait pour moi comme si tout était planifié. Alors que ce n’était pas le cas. Comme si c’était important que ce projet, cette collaboration, se fasse. Les échanges avec Alexandre Giroux qui a fait le montage furent riches d’humanité. J’ai été honoré qu’un vidéaste de talent ait donné des images, une teinte, un visage à ma création. L’art au service d’une cause offre des aventures qui nous dépassent. Si c’était à refaire, je le referais dix fois.

 

Il n’y a pas de fin. Il n’y a pas de début. Il n’y a que la passion infinie de la vie. –Federico Fellini

Cette histoire de création et celles de ses collaborateurs et acteurs, on veut tous et toutes la vivre. Que ce soit sous la forme d’un projet collectif ou individuel, l’humain a besoin d’inspirations et d’intentions claires pour manifester son sentiment d’accomplissement. C’est encore plus important de rester ouvert à notre intuition, à nos sensations et à ce que notre corps nous dit pour explorer ce que le message signifie pour nous.

Pour Chantal, Alexandre et Micael, les messages furent différents certes. Pourtant c’est avec force et flexibilité que ces trois humains ont uni leurs intentions pour faire naître ce film. Est-ce que ça veut dire que maintenant, le film étant réalisé, ils arrivent à une fin? Bien au contraire. Cette expérience fait partie du grand continuum de la vie avec lequel chaque pièce de casse-tête ou chaque situation s’imbrique les unes dans les autres pour faire avancer l’humain vers une plus grande connaissance de soi, vers la découverte de sa vraie nature et vers le déploiement de sa meilleure plume, son auto-détermination.

Cette série de blogues vous parle de quatre humains. Je vous présente la 4e humaine de cette série dans mon prochain texte sur cette belle aventure vue « backstage ». Mais comme vous le savez déjà, ce n’est pas la fin…

 

Avec douceur,

–Maryse


Pour lire les autres textes de cette série :

Pour revoir le vidéoclip Migraine et lire le poème de Capsyko :


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