Un accord avec soi

Par Maryse Loranger • Le 16 août 2023


Dernièrement, le titre du livre Les quatre accords toltèques est arrivé jusqu’à moi. Pourtant je l’ai bien lu et quoique je l’avais trouvé fort intéressant, je ne me souvenais plus des fameux accords et de leur contenu. En faisant une courte recherche sur internet, une idée m’est venue d’en faire un lien avec ma démarche personnelle de guérison de la migraine. Pourquoi? Parce que je crois fermement que la migraine est directement liée à mes émotions. Mais c’est bien sûr ma vision personnelle de la maladie alors non seulement j’ai eu le plaisir de relire ces accords écrits par des sages mexicains, mais je les ai revisités de la même manière que j’ai redécouvert ma recette de pesto au basilic, concoctée à même mon basilic frais du jardin.

1 – Sois impeccable avec tes mots

Il m’arrive de raconter une anecdote ou une histoire et d’y ajouter un zeste d’autocritique à mon endroit. C’est spontané et quoique je n’en ai pris conscience que dernièrement et que j’ai tendance à continuer de le faire quand même, je me traite trop souvent plus sévèrement que ce que les autres voient de moi ou en moi. Ce principe vient justement toucher à cette corde sensible selon laquelle je peux me traiter par la parole ou par la pensée. Par exemple, « Je suis nulle », « Je n’arriverai jamais à faire fonctionner mon imprimante ». Au lieu de m’aider à avoir confiance, je me dévalorise. Dur pour l’estime de soi ! C’est un peu comme si je prenais de l’avance sur les autres qui sont déjà là pour me juger. C’est ma peur d’être jugée en fait qui se met de la partie. Aucune logique, que des émotions. En partant du principe que mes crises de migraine sont liées, entre autres mille choses, à mes émotions du passé non résolues, et bien il serait grand temps de laisser tomber ce dialogue interne négatif et autocritique. Je me propose donc d’être bienveillante envers moi-même et que certaines tâches ou accomplissements me demanderont peut-être dix heures ou même dix jours, mais qu’au final j’y arriverai en respectant mon rythme et surtout que je suis apte de réussir tout ce que j’entreprends.Peut-être pas ma mécanique auto ou la réparation de ma sécheuse, mais enfin…presque tout!

2 – Ne prends rien de personnel

Combien de fois me suis-je fait dire que j’étais trop susceptible? Avec du recul, je sais maintenant que la susceptibilité avait moins sa place dans l’histoire que le manque de reconnaissance (ou était-ce un manque d’empathie?) envers l’enfant, déjà très investi dans la vie à travers son hypersensibilité. Mais je réserve ce sujet pour un autre texte. Il y en aurait tant à dire! Avec du recul, et le fait que j’ai pris une année de plus (je suis donc plus sage…enfin j’espère), je trouve que c’est une perte de temps et d’énergie que d’accorder autant d’importance aux situations extérieures et d’en faire une histoire personnelle, car la plupart du temps, les autres ne savent même pas qu’ils nous ont heurtés. Pour éviter toute pensée nuisible, j’essaie de garder en tête que ce que les autres font ou disent n’a rien à voir avec moi. En fait, tout le monde est le centre de son propre monde donc ce que pensent les autres de moi ne me regarde pas! Si l’on part de la loi universelle selon laquelle nos pensées influencent le cours des choses, je choisis de regarder mon monde sous un regard positif et optimiste. Après tout, la loi de l’attraction est bien claire aussi là-dessus. 

3- Ne fais pas de supposition

Il est facile de tomber dans les suppositions ! J’ai un réel don pour ça, quasi un don de voyance! Surtout quand elles m’annoncent une situation ou le déroulement d’un événement sous l’angle d’une vision pessimiste qui s’avère se trouver plus près de mes peurs anciennes. Une croyance ou un conditionnement peut me permettre de m’élever comme elle peut facilement me rabaisser. Trop souvent, les suppositions que je fais entraînent des malentendus, des disputes, de l’anxiété et même un élan pour m’éloigner le plus possible de ladite situation. Et, disons-le, une migraine assurée! Que voulez-vous? Tout se traduit émotionnellement et le signal physique est la migraine. Donc en partant de l’idée que les suppositions peuvent aussi devenir des attentes et que ces dernières peuvent aussi se conclure en déception, j’ai compris que tout cet enchaînement de ci et de ça enlève la magie de la vie. Lorsque j’essaie d’être dans le lâcher-prise et de laisser les choses se faire, tout devient plus clair et plus facile. Eh oui! Il y a du travail sur la planche, mais beaucoup d’espoir pour un vivre mieux!

4- Fais de ton mieux

Mais oui, quand je me dis que je fais de mon mieux et que bien sûr je me mets en action pour le faire avec tout mon cœur, tout va tellement plus rondement ! En donnant de moi-même avec joie et enthousiasme, je n’ai pas de regret ou de questionnement. Tout à coup, il n’y a pas de place pour toutes les suppositions négatives, et encore moins de place pour ressentir de la pression. « Mon mieux » a changé en fonction des situations, des années, des périodes de ma vie, c’est certain! Je sais que mon mieux d’aujourd’hui n’est pas le même qu’hier. Mais le mieux du jour qui passe a cette capacité de me rendre heureuse et c’est ce qu’il y a de plus important, ici et maintenant.

Conclusion, nous avons tous et toutes le pouvoir de changer le courant de notre vie en prenant conscience de notre vraie nature et en activant les principes proposés par les quatre accords toltèques. Il n’en demeure qu’à nous de mieux nous connaître mieux, de reconnaître nos pensées lorsqu’elles surgissent et d’accepter nos sentiments et nos émotions pour ce qu’elles sont. 

Ceci me fait penser à ma récente balade en kayak au cours de laquelle j’ai eu le bonheur d’être initiée aux fruits bleus, sucrés et délicieux d’un amélanchier qui déployait ses branches sur les berges du lac. Ce doux moment m’a permis de cueillir les beaux fruits de cet arbrisseau si généreux. Quel moment de paix et de sentiment d’être tout simplement dans le moment présent! Peut-être peut-on faire de même avec nos pensées et les cueillir au vol encore et encore pour enrichir notre capacité à accueillir tout ce qui nous entoure avec générosité, empathie et acceptation de ce qui est, ainsi que d’honorer notre besoin et de nous recueillir lorsque le temps est venu de prendre soin de nous, de nous recentrer et de se connecter à soi afin de consolider cet accord avec soi. 

Avec douceur,

Maryse 

 


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2 Commentaires
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Pascale
Pascale
il y a 7 mois

Magnifique blogue qui porte à se regarder honnêtement sans jugement.

Je suis aussi d’avis que mes émotions et états intérieur influencent grandement les crises de migraine. Sans se mettre de pression un regard et un travail intérieur ne peut que nous procurer une plus belle vie. <3

Maryse Loranger
Maryse Loranger
il y a 7 mois
En réponse à  Pascale

Merci Pascale pour ton feedback. Je retiens de ton message les mots: sans se mettre de pression…se procurer une plus belle vie. À garder tout près.
Merci 🙏🏼