Répit

Par Maryse Loranger • Le 4 août 2023


La nature représente une source d’inspiration pour moi, et ce, peu importe les situations de ma vie. C’est un havre qui m’offre un répit, du réconfort, de la tranquillité et une connexion profonde au monde qui m’entoure. C’est pourquoi je vous en parle encore et encore. Cette fois-ci, je vous amène dans mon monde de réflexion sur la relation que je perçois entre la nature et la migraine. Vous pouvez voir ceci comme une exploration du lien entre ces deux avenues qui semblent bien disparates à première vue, mais dont la croisée des chemins est aussi délicieuse qu’une salade de fruits assaisonnée au cumin

Sagesse

La nature a une façon de me transmettre ses messages de sagesse qui dépasse ma propre compréhension. Au milieu d’une crise de migraine, lorsque la douleur et l’inconfort deviennent accablants, la nature me sert de rappel de l’impermanence de toute chose. Comme mentionné dans mon blogue précédent, aller me baigner et immerger ma tête dans un lac n’est qu’un des exemples de ce que la nature m’apporte comme soulagement de la douleur. Telles les saisons qui changent et les plantes vivaces de mon jardin qui atteignent leur plein potentiel pour ensuite décliner très rapidement, mes propres expériences avec la migraine fluctuent constamment. La sagesse de la nature m’enseigne que la douleur est temporaire, les périodes plus difficiles de crises répétitives aussi. Comme les changements de saisons, mes états migraineux et les malaises physiques et émotionnels finiront par céder la place au renouveau et, si je peux m’exprimer ainsi, à l’espoir d’un printemps plus doux à travers mon corps, ma tête en passant par le cœur.

Abandon

Les crises de migraine m’obligent très régulièrement à ralentir, à faire une pause et à certains moments, à faire le point sur ma vie. Je crois profondément que la migraine me signale ce qui trouble ma paix intérieure. Cela peut simplement être une peur ancienne, une fausse croyance sur moi-même et sur mes capacités à gérer x situation, une anxiété associée à la pensée de la prochaine crise ou peu importe. On est dans les méandres du système nerveux là. Tout est possible! 

 

Dans la nature, quand je regarde les branches d’arbres se balancer gracieusement dans le vent (particulièrement ces temps-ci alors que nous vivons des orages violents et même des tornades!), j’ai l’impression d’assister à leur pouvoir de l’abandon et aux forces qui façonnent leur existence. Sans être facile, je réalise que lorsque je me trouve face à une crise de migraine, le fait de m’abandonner à la douleur et de me permettre d’être présente dans ce moment présent m’apporte une certaine expérience de transformation. Accepter ce qui est plutôt que de m’y opposer facilite la gestion de ma crise. En embrassant l’inconfort et en l’acceptant comme faisant partie de ma route, j’y trouve un sentiment de paix qui me permet de mieux relever les défis des crises de migraines avec grâce.

Interdépendance

Lorsque je marche en forêt ou me trouve à me baigner dans un lac ou une rivière, je me sens comme étant partie prenante d’un tout et je peux mieux apprécier l’interdépendance de tous les éléments de la nature. Le réseau complexe des écosystèmes, les relations symbiotiques entre les plantes et les animaux et l’équilibre si fragile de la vie me rappellent que je ne suis pas séparée du monde naturel qui m’entoure. Dans le contexte des crises de migraine, cette interconnexion devient encore plus apparente. Je prends conscience que mon corps, mon système entier fait partie d’un écosystème plus vaste, influencé par des facteurs externes tels que les changements de température, le stress et les déclencheurs physiques ou émotionnels. Comprendre cette interdépendance peut m’amener à un sentiment plus profond de compassion et d’empathie envers moi-même (un travail pas tellement évident ni facile sur lequel je travaille encore!), mais davantage pour les autres qui peuvent rencontrer des défis similaires que ce soit sous une forme ou une autre. Nous sommes tous reliés.

Trouver un sens

Passer du temps dans la nature est  chaque fois pour moi une manière de trouver du sens et de la signification à ce que je vis. Un répit nécessaire. Observer la beauté délicate d’une fleur sauvage, écouter le doux bruissement des feuilles ou les sons rythmiques d’une rivière peut évoquer un sentiment d’émerveillement et d’apaisement. Au milieu d’une migraine, lorsque ma perception des choses devient altérée, je trouve du réconfort dans la nature qui me ramène l’esprit à la beauté de mon existence. Il m’arrive de  trouver un sens même au milieu de la douleur et de l’inconfort. 

La nature et la migraine, bien qu’apparemment incongrues, offrent une lunette différente et unique à travers laquelle je prends plaisir à explorer mes expériences avec la maladie de la migraine, cette maladie chronique invisible. Je nous souhaite à tous et toutes de vivre cette expérience d’immersion dans la nature pour y puiser une nouvelle énergie dans sa sagesse, embrasser le pouvoir de l’abandon, reconnaître l’interdépendance de toutes choses et trouver un sens même au milieu des défis que nous vivons au quotidien. Ainsi, peut-être que la prochaine fois qu’une migraine se pointera le nez, serons-nous capables de trouver notre réconfort dans la nature et de nous imprégner de ce qu’elle peut nous révéler de plus puissant : nos forces, notre grande résilience et notre capacité à relever tous les défis possibles et inimaginables avec grâce et empathie.

Avec douceur,

Maryse


À consulter :



S’abonner
Avisez-moi lors de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires