Un joyeux temps des fêtes! Pour qui?

Par Kim V. • Le 21 décembre 2021


On y est presque, la période des fêtes est à nos portes! Les préparatifs vont bon train, la maison est décorée, on cuisine les plats traditionnels, les cadeaux sont achetés et emballés sans compter qu’on a invité nos proches pour le souper de Noël. Bien que ça semble une période de l’année bien banale, le stress a montré les dents et la migraine aussi.

On se prépare depuis des semaines pour ce moment festif. Il y a un je ne sais quoi dans l’air! Bien que ce ne soit pas comme nos Noëls d’enfance, nous restons nostalgiques en y repensant. Ça semblait plus simple lorsque l’on était enfant et ça l’était, parce que ce n’était pas nous qui avions le fardeau des préparatifs. Maintenant adulte, on a aussi en tête comment se déroule le temps des fêtes pour les autres.

C’est ce temps de l’année où on se sent plus généreux. Nous avons une pensée particulière pour les gens qui vivent une période plus difficile. On donne plus facilement de l’argent, des denrées alimentaires et des vêtements, et ce, même si les cordons de notre propre bourse sont un peu serrés. Nous voulons transmettre un peu de notre bonheur aux autres.

Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour ceux qui n’ont pas la chance que nous avons d’être en sécurité, au chaud et de manger à notre faim. Je pense à ceux qui sont moins privilégiés parce qu’ils sont mon quotidien. Je travaille avec eux depuis plusieurs années, depuis plusieurs années je vois l’envers de la médaille… une médaille parfois assez ternie.

Pendant que le bonheur du temps des fêtes se propage et contamine du plus riche au moins nanti, il y a ceux pour qui les festivités sont beaucoup moins joyeuses. Pendant que l’on court à gauche et à droite pour s’assurer que tout soit prêt, il y en a qui se demandent s’ils mangeront aujourd’hui et ce qu’ils mangeront. Un sandwich à la moutarde, une canne de thon peut-être ou encore… rien du tout? Une chose est sûre, ils ne mangeront certainement pas les bons petits plats qui vont garnir notre table.

Alors que l’on souhaite que notre maison soit accueillante et chaleureuse, il y a d’autres personnes qui habitent dans des appartements insalubres, garnis de moisissures, où le vent s’infiltre par tous les interstices et qui auraient besoin que le chauffage fonctionne adéquatement. Il y a ceux qui sont sans-abri, qui dorment chez l’un puis chez l’autre, souvent en échange de faveurs sexuelles, et ceux qui n’ont nulle part où aller outre dehors. S’ils ont de la chance, les ressources d’hébergement pourront les accueillir pour quelque temps.

Nous sommes habillés de nos manteaux les plus chauds et des meilleures bottes d’hiver, et il y a ceux qui se déplacent en petits souliers de coton et vêtus d’une petite veste mince, malgré le froid qui les transit.

Je vous entends déjà dire que ça ne peut pas être si dramatique, que j’exagère sûrement. Par contre, vous ne dites pas que j’en mets trop lorsque je décris Noël dans nos belles maisons. Avez-vous pris le temps de vous arrêter et de penser que plusieurs d’entre nous viendront grossir les rangs de ceux qui n’ont pas les moyens de festoyer cette année? La situation économique actuelle nous affecte tous, que l’on soit jeune ou vieux, seul ou en famille! Êtes-vous déjà de ceux qui s’apprêtent à chercher un endroit où dormir et de quoi manger aujourd’hui?

Les temps sont difficiles pour tous, mais ensemble on peut faire une différence. Il n’y a pas que durant les festivités de Noël que les gens ont faim. Tout au long de l’année, ils demandent qu’on leur tende la main.

On ne peut sauver le monde, mais gardons à l’esprit que l’on n’a pas besoin d’aller en Afrique pour voir la misère. Rappelons-nous en ce temps de festivités à quel point nous sommes choyés. Choyés d’avoir un chez-soi, une adresse qui nous permet de recevoir notre courrier, dont la carte d’assurance maladie. Cette carte qui nous permet de voir un médecin et même d’aller à l’hôpital quand la migraine ne nous laisse aucun répit. Certains n’ont pas cette possibilité, pas d’adresse, pas de carte, pas de soins de santé gratuits. Privilégiés d’être entouré de nos proches, de manger des aliments que l’on choisit nous-mêmes et que l’on cuisine. Chanceux d’avoir l’esprit en paix le soir venu, où l’on peut être tout simplement reconnaissants et souhaiter que l’année qui vient soit bonne pour tous.

Bonnet et heureuse année 2022!

Kim


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