Attention à la surutilisation de médicaments
Si la fréquence des maux de tête est élevée, il est tout à fait normal de chercher à être soulagé·e avec des médicaments, qu’ils soient prescrits ou en vente libre. Cependant, certains médicaments augmentent le risque de céphalée médicamenteuse, c’est-à-dire que les médicaments pris pour atténuer la douleur pourraient en fait causer plus de maux de tête!
Si vous avez des maux de tête fréquents, il est important de ne pas dépasser la quantité mensuelle recommandée pour certains médicaments. Pour ce faire, notez la médication que vous prenez dans un calendrier de migraine/maux de tête.
La fréquence d’utilisation sécuritaire varie selon la classe de médicaments :
- Anti-inflammatoires et acétaminophène - 15 jours/mois
- Triptans, dihydroergotamine et combinaisons de ces médicaments - 10 jours/mois
- Opioïdes - 8 jours/mois
- Barbituriques - 5 jours/mois
Si vous croyez faire une surutilisation de médicaments, il est important d’en discuter avec votre médecin.
Facteurs de risque de céphalée médicamenteuse
- troubles de l’humeur
- dépendance
- tabagisme
- absence d’activité physique
Traiter la céphalée médicamenteuse
Dans le cas de la céphalée médicamenteuse, la meilleure option de traitement est… la prévention! Si la fréquence ou l’intensité des maux de tête augmente et que vos médicaments ne sont plus aussi efficaces, discutez-en avec votre médecin. Un traitement préventif peut être indiqué si vous avez des maux de tête plusieurs fois par mois.
Si vous êtes aux prises avec une céphalée médicamenteuse, votre médecin vous recommandera peut-être un sevrage, c’est-à-dire qu’il faudra cesser entièrement la prise d’anti-inflammatoires, d’acétaminophènes, de triptans ou autres médicaments causant la douleur. Selon votre situation, un autre traitement vous sera proposé pendant ce temps. Toutefois, dans la plupart des cas, le sevrage est une période difficile. Les maux de tête risquent d’empirer pendant 3 ou 4 semaines. Après un mois ou deux, vous devriez constater une amélioration. Par la suite, il faut rester vigilant·e : 30% des patient·es vivent une récidive durant l’année suivant le sevrage.
Si les maux de tête sont encore fréquents après le sevrage, vous pourrez discuter de traitements préventifs avec votre médecin. Un traitement préventif approprié devrait réduire la prise de médicaments de crise et diminuer le risque de retour de la céphalée médicamenteuse.