Le 27 novembre dernier, une entrevue diffusée sur les ondes du 98,5 FM a mis en lumière une problématique troublante. Une infirmière praticienne spécialisée (IPS) en santé mentale, ayant suivi une formation spécifique pour administrer le Botox et d’autres agents complémentaires dans le traitement de la migraine chronique, se voit empêchée de poursuivre cette pratique par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). La raison invoquée? Elle provient du secteur de la santé mentale.
Migraine Québec est surpris par cette décision qui, à notre avis, semble ignorer la complexité de la migraine. En effet, la migraine chronique est une condition neurologique souvent associée à des comorbidités en santé mentale comme l’anxiété ou la dépression. Un·e IPS en santé mentale, ayant reçu une formation rigoureuse pour administrer le Botox, pourrait jouer un rôle crucial pour améliorer l’accès aux soins.
Actuellement, le système de santé fait face à une surcharge importante et les délais d’accès aux soins pour les personnes vivant avec la migraine atteignent souvent 7 ans. Les neurologues spécialisé·es dans les injections de Botox, un traitement reconnu et efficace, sont débordé·es. Intégrer des IPS formé·es à cette pratique permettrait de soulager cette pression et de répondre plus rapidement aux besoins des patient·es.
Migraine Québec enjoint l’OIIQ à reconsidérer cette décision et souhaite ouvrir un dialogue constructif sur ce sujet. Nous croyons fermement qu’une approche collaborative et innovante pourrait profiter grandement aux personnes vivant avec la migraine en accélérant leur accès aux traitements.
Pour écouter l’entrevue complète : 98,5 FM – L’Ordre des infirmières l’empêche d’administrer du Botox malgré sa formation.