La motivation au cœur de notre santé psychologique

Par Maryse Loranger • Le 25 février 2021


Nous nous trouvons entre la semaine de prévention du suicide qui eut lieu du 31 janvier au 8 février 2021 et la semaine de la santé mentale qui aura lieu du 3 au 9 mai 2021. Comme ces deux sujets sont étroitement liés et que je suis une personne aux prises avec la migraine chronique, facilement déstabilisée lorsque je ne peux plus gérer la douleur et ses conséquences sur mon mental, j’ai eu envie d’aller explorer ce qui est mis en place pour aider les personnes avec des situations d’absentéisme au travail en lien avec la santé mentale. Car ce fût mon cas et je ne me souviens pas d’avoir reçu du soutien ou de la compréhension de mes employeurs lors de mes jours les plus sombres. Pourtant…

Saviez-vous qu’au Canada, 500 000 personnes s’absentent du travail chaque semaine pour des problèmes de santé mentale?

Saviez-vous que la Commission de la santé mentale du Canada a produit une vidéo de présentation de La norme nationale sur la santé et la sécurité psychologique en milieu de travail?

Saviez-vous qu’elle est la première norme du genre au monde? Elle fut adoptée en janvier 2013 et lancée à travers toutes les provinces du Canada par des organisations de toutes les tailles et de tous les secteurs.

Sur le site de la Commission, on propose des outils de promotion de la santé mentale, de prévention des préjudices psychologiques pouvant être causés par des situations ou contexte de travail ainsi que des lignes directrices de mise en œuvre.

Pour une organisation qui adopterait la Norme, il pourrait en découler une amélioration de :

  • productivité;
  • rendement financier;
  • gestion des risques;
  • recrutement;
  • rétention de leurs employés.

Quelques questions à se poser

Maintenant que je vous ai parlé de façon générale de cette norme, voici mon questionnement, tout à fait personnel, qui se résume en 10 questions :

  1. Pourriez-vous noter votre niveau de contentement à aller travailler?
  2. Ressentez-vous un sentiment d’accomplissement dans votre milieu de travail?
  3. Avez-vous un bon niveau de confiance pour évoluer dans votre environnement de travail?
  4. Vous percevez-vous important au sein de votre organisation?
  5. Avez-vous une bonne communication avec vos supérieurs? Avec vos collègues?
  6. Ressentez-vous une bonne cohésion d’équipe au sein de l’organisation avec laquelle vous travaillez?
  7. Voyez-vous de la cohérence et de la constance dans les discours de vos supérieurs ou collaborateurs?
  8. Avez-vous l’impression de faire partie d’une équipe ou d’une vision commune?
  9. Avez-vous du plaisir à faire votre travail?
  10. Sentez-vous un soutien et une complicité avec vos collègues?

Ces questions, je les pose car elles renferment autant de force et de puissance que les réponses qui en découlent. Ces dernières font la lumière sur l’équilibre existant entre vos aspirations, vos besoins, votre réalité, votre ÉQUILIBRE.

De la motivation au plaisir

Ayant enseigné depuis plusieurs années, autant auprès des enfants que des adultes, j’ai observé que peu importe l’âge, l’éducation, l’origine, la culture ou le cheminement, ces questions sont essentielles pour définir s’il y aura motivation ou non à faire une tâche.

À l’école, les projets intégrateurs comportant plusieurs disciplines d’apprentissage le démontrent bien. Les élèves évoluent à travers un même thème en découvrant, de manière dynamique, toutes les facettes du sujet en question. Il y a une telle intégration multidisciplinaire que l’élève est amené à lire sur le sujet et à vivre celui-ci concrètement. Ceci a pour effet de répondre aux besoins de SAVOIR tout en nourrissant l’envie d’ÊTRE et de VIVRE L’EXPÉRIENCE comme un tout. C’est ainsi que la motivation à faire la tâche pique la curiosité à en connaître davantage, à se surpasser, à partager les savoirs et l’expérience acquise, à s’exprimer avec confiance et à se voir comme un agent multiplicateur auprès des collègues de classe ou auprès de la famille et des amis.

Pour l’élève, l’école est en quelque sorte un microsystème du milieu du travail. Les enjeux peuvent être différents puisqu’ici, les élèves sont en mode apprentissage. Mais il y a une constante : LA MOTIVATION!

Cette même motivation qui influence notre niveau de contentement à aller travailler sera affectée par notre sentiment d’accomplissement qui, à son tour, influence notre niveau de confiance et notre estime de soi dans notre milieu de travail. Toute cette expérience a une même et unique résonance : LE PLAISIR!

Un changement vers notre mieux-être

Cercle de la motivation

Si le PLAISIR DE SAVOIR, DE SAVOIR ÊTRE ET DE VIVRE L’EXPÉRIENCE est au rendez-vous, avons-nous besoin d’une norme?

Et s’il ne l’est pas, peut-être pourrions-nous prendre cette opportunité pour nous attarder à ces 10 questions et à nous en servir comme outil de départ pour amorcer un changement vers notre mieux-être. Le changement constant autour de nous est une loi universelle. Peut-être est-il nécessaire et salvateur de le contempler, de l’accepter et d’en faire notre meilleur allié pour notre santé psychologique, notre bonheur et notre plénitude.

À méditer…


Est-ce que cet article vous a été utile? Laissez-nous vos commentaires : « peu », « plus ou moins » ou « oui ».


S’abonner
Avisez-moi lors de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires